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 butterflies and hurricanes ft. Cyriel

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MessageSujet: butterflies and hurricanes ft. Cyriel   butterflies and hurricanes ft. Cyriel Empty25/07/16, 09:59 pm

    Douleur sous les paupières. Comme une explosion des atomes dans le crâne, comme un big bang sous la cervelle. Il passe les doigts sur son visage, là où nait l'improbable peine des molécules. Il découvre à travers ses cils le paysage lumineux d'une plage bercée de vagues aguicheuses les traitresses, et sous ses phalanges la réalité froide d'une bouteille de rhum. Grognement. Misérable créature, perdue sur son bout d'île comme le dernier des errants, loque humaine aux relents d'alcool. Le corps qui grince et proteste des mauvais traitements de la nuit. Il a soudain très envie de pleurer Atom, l'homme vide qu'il ne reconnait plus. Alors il cherche sa rage dans le fond des bouteilles, dans les paysages verdoyants de l'île perdue du monde. Et cette nuit encore elle s'enfuit, juste hors de portée, l'étincelle de vie qui fait crépiter les sens. Ça lui pique les yeux, ça lui brûle les joues, et autrefois les larmes auraient eu goût de revanche, mais aujourd'hui elles sonnent comme un deuil perfide qui se glisse sous la peau. Et toujours pas la moindre rage quand il regarde la vie qui grouille entre ses pieds, les insectes et les oiseaux, lui qui rêve de rats nourris à l'arrière des restaurants et de chiens faméliques derrière les détritus. Juste ce vide affamé qui lui lèche l'épiderme dans le silence. Forces fébriles. Il chute deux fois avant de parvenir à se redresser et titube un peu dans le sable. Fantôme du cauchemar qu'il autrefois. Le souvenir lui brûle la peau. Avant le néant, quand Atom était fait de gouache et de béton. Quand les poings parlaient plus vite que la bouche. Quand le monde était fou mais qu'il en était roi du monde, et ne reste plus désormais qu'un monde encore plus fou et lui qui n'a plus de voix dans la gorge et entre les doigts. Derrière lui l'étrange communauté de voyous bourdonne d'une énergie qui l'a quitté et il voudrait les haïr pour avoir cette force dont il a désespérement besoin. Elle rit doucement dans le creux de ses tympans, l'étincelle de colère. Et s'évapore avant d'être saisie. Traitresse.

    Il revient doucement vers le quartier des magiciens, vers les sons qui menacent d'être engloutis dans le silence bienveillant des arbres et des presque maisons. Silhouette de béton comme des dards dans la poitrine. Les fausses allures de la ville. Quelque part, Seoul. Quelque part, le monde. Et les bleus, les comètes et les cris de haine du pinceau. Derrière les paupières closes, il dessine les souvenirs des nuits sombres à l'odeur du sang et la joie qui crépite dans les veines, le bitume qui mord l'épiderme et le froid qui chuchote contre la peau. Et les nuits de chaleur, celles à l'odeur des gémissements et des sourires étouffés et des mains qui se cherchent. Il rouvre les yeux. Terrain dangereux. Pourtant ça tire sur sa conscience. Elle danse le long de ses poings. La dernière étincelle de rage, celle qui lui a tout bouffé, avant d'atterrir là, celle qui a tout brûlé. Celle qui a surgit à la prononciation du nom qu'il ignore avec soin. Alors il dévie son chemin, les atomes qui hurlent et se déchainent et ça fait du bien, jusque sur le bout de la langue, chaque pas comme une nouvelle explosion des membres. Des années d'absence. Alors il joue un jeu dangereux, il prie l'étincelle pour son pari dément. Si le nom peut invoquer des ouragans de colère, alors faites que le visage embrase l'âme.

    Il ne reconnait pas le quartier des chimères parce qu'il n'y a jamais mis les pieds, parce qu'il a fuit pendant sept mois, lâche, lâche, lâche, et la peur lui grignote les dernières lampées d'espoir. Il tâtonne dans les ruines étranges, comme une punition cruelle. Dans une autre vie, il les aurait peintes sur les murs de béton. Avec un peu de couleur entre les doigts, il dessinerait sur la pierre usée les ombres d'une métropole enflammée. Et les comètes.
    Il n'a pas la moindre idée d'où le mènent ses pas. Il cherche un visage. Il cherche un souvenir. Un peu tangible. Il erre comme un fantôme. Cyriel ? Il allumera l'étincelle, ou rien ne le fera. Les tremblements jusque dans le bout des doigts. Peut-être qu'il rêve et que le fantôme devant lui disparaitra au moindre murmure. Alors il retient son souffle, et ça le bouffe d'être là et d'être lui, ça le bouffe d'avoir oublié, ça le bouffe d'avoir attendu, et quelque part il aimerait que ce soit vraiment Cyriel, et pas une mauvaise farce de son imagination, et il aimerait que ce vrai Cyriel le tue, que ça s'arrête là, les souvenirs et les rêves cassés et le vide, le vide surtout, le vide comme des bras aimants, et il ferait mieux de ne pas penser à des bras aimants si c'est vraiment Cyriel, et il a oublié de respirer.
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MessageSujet: Re: butterflies and hurricanes ft. Cyriel   butterflies and hurricanes ft. Cyriel Empty07/08/16, 06:07 pm

Les pas de l’être solitaire, ses pieds nus foulent l’herbe, courbent le dos aux pauvres plantes qui ne recouvre un brin de leur superbe qu’une fois qu’il les ait dépassés. Depuis son réveil, un sentiment étrange l’a gagné. Presque à fleur de peau. Il se sent plus sensible à ce qui l’entoure, ses sens aux aguets. Une nostalgie inconnue s’éprend de son esprit et les mains invisibles qui se glissent sur son cou, le serre. De plus en plus fort. Presque férocement. Et il a mal. Pourtant, Cyriel préfère rester indifférent à cette douleur. Elle est presque plaisante en réalité. Parce qu’il a l’impression qu’il la mérite. Lui l’être fou qu’on n’a cessé d’ignorer durant de longues années. Même ici. C’est juste différent. Il n’y a que l’utilité de son corps qui compte, les plaisirs charnels qu’il offre généreusement. Sans réfléchir. Sans y penser à deux fois. Mais est-ce réellement mieux que sa vie d’antan ? Celle qu’il a laissé derrière lui, qu’il a brûlé de ses propres mains. Le souvenir des flammes dansantes devant ses prunelles encore présent dans un coin de son cerveau. Même s’il ne cesse de tenter de mettre fin à ce flot de pensées. Son cœur se serre et il a envie d’aller voir Hyun Ki. Il n’y a qu’aux côtés du renard qu’il se sent bien. Aimé et rassuré.

Il n’est pas le seul en réalité. Il y’avait lui aussi.
L’autre.

Cela fait longtemps que ses pensées ne se sont plus tournés vers ce garçon. Celui de son passé. Celui qui aurait pu le faire céder avec tant de facilité, s’il leur en avait laissé le temps. Parce qu’il y était presque, arrivé.

A le faire faiblir et à le conquérir.

Mais cette île est devenue sa cage, et il n’espère plus le revoir. Trois longues années se sont écoulées déjà. Bientôt. Ses traits, aussi beaux soient-ils, commenceront doucement à s’effacer de son esprit. Petit à petit. Progressivement. Il oubliera le toucher de ses doigts sur son échine, ses soupirs, le timbre particulier de sa voix. Le visage assoupi qu’il aimait détailler le soir. Tout sera perdu, envolé de son esprit. Son existence même, révolue. Il n’y en aura plus la moindre trace.
De ce moment, Cyriel tremble, craint. Autant la salvation de cet esprit qui le hante. Que la peur de perdre cette sensation. Il se morfond, gémit. Les yeux qui se ferment avec force, le noir derrière ses paupières.

A quoi bon y penser ?

Il faut qu’il s’occupe. Mais en dehors d’un client pressé qui viendrait quémander un de ses services, il ne peut réellement dire que ses passe-temps soient nombreux. Alors il continue sa marche. La brise pénétrant le tissu fin et léger qui habit son torse frêle, les épaules à moitié découverte. Il n’a jamais fait attention à son apparence, se fout bien d’avoir l’allure d’un prince ou d’un mendiant. Rien ne lui importe. Au final.

Ses doigts se posent sur les murs en ruinent, qui ne tiennent plus que par il ne savait quel miracle. Il les imagine avant, se dressant avec fierté. Prenant de haut tout l’espace qui les entoure. Ils ne sont plus rien à présent. Une simple forme sans fond. Un peu à son image. Sauf que lui a toujours été une coquille vide. Seuls, parfois, les battements plus rapides que son cœur se permet à avoir, l’en font douter. Se dire, peut-être…Ses ongles tracent des lignes flous sur la surface rugueuse, lui font mal quand il appuie un peu trop fort. « Cyriel » Il sourit.

Stupide imagination. Le vent qui souffle à son oreille son prénom, qui adopte ce timbre qu’il a si peur d’oublier. Pauvre gosse. Pourtant ça a presque l’air réel. Cette voix, il se verrait presque la toucher. Et il se tourne.

Peut-être qu’il aura l’air idiot, à se tourner vers le vent. L’intelligence n’a jamais fait partie de ses qualités de toute façon. Il peut bien s’y risquer. Il n’y a personne et le regard des gens ne l’a jamais atteint. Le fou du Roi. C’est tout ce qu’il est.

Ses pieds se retournent. Son corps agit avant même que son cerveau ne percute le coup. C’est celle présence familière, tout son être qui y réagit en une fraction de seconde. Comme si ne l’a perdu qu’hier. « Atom. » Toujours sa voix trop cassée, trop basse. Surprenante à la vue de son physique. Le prénom qui quitte ses lèvres sans même qu’il ne le réalise vraiment. Il fait un pas de plus. Juste un.

Parce que celui qui le suit, c’est un bond. Tout son corps qui se dresse en direction de l’homme. Ses mains qui prennent possession de ses bras, remontent dans un geste fébrile jusqu’à son visage, s’agrippent à ses cheveux. « C’est toi ? C’est vraiment toi. » Le questionnement. L’affirmation. L’incompréhension. « Qu’est-ce que tu fous ici ? » Et son cœur qui tambourine. Comme un traitre.
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