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 ghost. (nao)

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CHIMERE
muse ; terpischore
CHIMEREmuse ; terpischore
Kang Oanh
Kang Oanh
@Kang Oanh
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MessageSujet: ghost. (nao)   ghost. (nao) Empty02/06/16, 09:39 pm

ghost.

j'avais dessiné sur le sable son doux visage qui me souriait puis il a plus sur cette plage, dans cet orage elle a disparu. (nao & nova)

          Elle est assise à même le sol, son dos nu posé contre les pierres froides du styx qui viennent érafler sa peau, les marques se perdant au milieu des autres. Elle fume. Elle fume tout le temps. Elle fume quand ça va pas. Et ça va jamais, alors elle se défonce les poumons quotidiennement. ‘Y a ses yeux stellaires, remplis d’étoiles à la lueur faiblarde, qui s’accrochent à des silhouettes puis qui s’en vont fixer un bout de ciel bleu. Elle expire la fumée destructrice, libère ses poumons de leur air nauséabond, puis elle soupire, lassée, ennuyée. Absente. Elle se demande même plus comment sera sa journée. Parce qu’elle touche déjà à sa fin et pas un seul des visages qu’elle chérit ne s’est montré, aujourd’hui. Mais elle comprend, Nova, elle comprend qu’on n’ait pas envie de la voir, elle comprend qu’on n’ait pas envie de mettre les pieds ici quand il nous reste un minimum de pudeur, d’innocence. Elle comprend que les gens ne veuillent pas s’asseoir à côté d’une épave humaine qu’a le cœur tellement lourd qu’on l’entend à peine battre. Et pourtant des fois il bat si fort, quand elle ferme les paupières, fatiguée, et que le visage de Nao s’incruste dans son esprit. Il bat si fort qu’il lui fait mal. Et il lui fait si mal qu’elle aimerait l’arracher, quelques fois. Mais quand elle rouvre les yeux, Nova, l’image s’évapore, les couleurs s’estompent, et elle sourit, cynique, pathétique, en se rappelant qu’ici elle est seule, que Nao elle est pas là, qu’elle l’a laissée. Seule. Elle l’est. Malgré tout pas tellement. Parce qu’il y a Ji-Young près d’elle, parce qu’il y a ses sourires qui ravivent les petites lumières qui grésillent dans son regard, tout au fond, parce qu’il y a ses mots pour la rassurer, pour la soigner. Et il y a Seong Min, aussi, avec ses peurs, qui lui rappelle ô combien la pureté peut être belle, ô combien la douceur est importante. Et ils l’adoucissent, eux, la rendent un peu plus belle, un peu moins laide, un peu moins sombre. Parce que sans eux, Nova on dirait juste un fantôme. On voit pas ses sourires, on les voit jamais, on entend pas son rire, on l’entend jamais. On voit juste son corps, à Nova, ses ecchymoses qu’ont un air de cosmos sur son teint pâle et son air lointain, prisonnier quelque part, sa pupille brisée, ses lèvres gercées par les baisers qui n’ont jamais été désirés. On voit juste ça. Et on imagine pas toutes les émotions, les sentiments, qui tourbillonnent en elle secrètement. Parce qu’elle est pudique. Parce qu’elle sait pas les exprimer, ces sentiments, ces émotions. Elle a jamais su comment on faisait, au fond. Elle a toujours fait les choses mal.

      Elle se perd un peu dans ses pensées insensées, Nova, laisse sa cigarette se consumer entre son majeur et son index encore bagué d’un anneau un peu usé, pourrait se brûler les doigts. Mais sa tête se relève et son esprit s’éveille quand des bribes d'une conversation se frayent un chemin jusqu’à ses oreilles. « J’ai vu les nouveaux, hier –ou peut-être avant-hier, j’sais plus. ‘Y avait une petite assez bizarre, peut-être à peine plus âgée que Nova, qu’avait l’air paumée, alors je l’ai aidée et elle m’a dit qu’elle cherchait une certaine Dove. » Elle s’est arrêtée de respirer, la muse, et son myocarde s’est mis à brusquement s’affoler. Elle tremble. Et elle tourne un peu son visage de poupée vers les deux hommes en train de discuter. « Dove ? ‘Y a personne de c’nom là ici, elle est cheloue. Elle était mignonne au moins ? », demande un brun. Et l’autre hausse les épaules, sourit en coin. « Pas mal. Mais franchement elle avait pas l’air très nette, j’suis pas peu heureux qu’elle ait rejoint les Alchimistes, on a déjà assez de gars chelous ici. » Et ils rient ensemble. Nova se lève, fébrile, elle a presque du mal à tenir sur ses deux jambes, et tout s’embrouille dans sa tête, tout devient flou. Est-ce que c’est elle ? C’est vraiment elle… ? Comment ? Pourquoi ? Peut-être qu’ils parlent de quelqu’un d’autre. Mais Dove. Dove c’est elle, Dove c’est le petit morceau de son être qui s’est brisé quand elle a tout perdu, ‘y a deux ans. Elle lâche un soupir saccadé et, sans que son cerveau en ait consciemment donné l’ordre, elle quitte sa place pour passer entre les deux abrutis, les bousculant au passage de son corps menu. Il faut qu’elle la trouve. Non. Il ne faut pas. Si. Elle ne sait plus. Et son cœur, ce son, bat toujours aussi fort. Ses battements lui vrillent les tympans.

    Elle a marché comme un robot jusque sur la falaise, Nova. Elle a pas eu le courage d’aller jusque chez les alchimistes. Elle aurait voulu. Mais sa dernière once de lucidité l’a dissuadée de le faire. Peut-être qu’elle est simplement pas prête. Peut-être qu’elle veut juste par la revoir. Parce que, mine de rien, ça fait encore mal. Elle sait pas. Alors elle a arrêté de marcher, de courir même, et l’adrénaline a laissé place à la peur. Elle passe une main sur son visage poupin, sur ses yeux fatigués. Et c’est seulement quand la brise se fait subitement plus fraîche sur ses joues rougies que sur le reste de son corps qu’elle comprend qu’elle pleure, Nova. Elle fond en larme, debout, droite comme un i, et elle peut rien y faire, elle arrive pas à s’arrêter. Elle pleure pour tout, elle pleure pour rien, elle pleure de rage, elle pleure parce qu’elle ressent le vide plus que jamais. Elle pleure de désespoir et elle pleure d’espoir. Elle se laisse faiblir, seule. Puis elle plonge dans le vide, la muse, ne sent mieux que quand l’eau l’entoure entièrement. Elle aimerait se noyer. Mais elle nage jusque dans le petit tunnel. Et quand elle sort la tête de l’eau, son souffle perdu au fin fond de ses poumons abîmés, elle a cessé de pleurer. Elle s’avance jusqu’au bord mais demeure dans l’eau chaude. Elle lui fait du bien. Mais ‘y a un bruit qui la fait paniquer une seconde alors que ses yeux sont fermés. Et elle aurait pu avoir le réflexe de replonger dans l’eau mais elle ne le fait pas. Elle reconnait ce parfum. C’est le sien. Celui de Nao. Et Nova ouvre ses paupière closes, dévoilant ses iris noires, ses yeux rouges, et elle croit mourir l’espace d’un instant. Son souffle se coupe encore. Et elle est incapable de bouger, incapable de parler alors que le visage de Nao, qui semble toujours si doux et sur lequel se reflètent mille et une lumière mystique, se tient si proche et en même temps si loin du sien. Seul un souffle retenu, erratique, sort des lèvres de Nova. Puis un murmure étouffé. « C’est pas toi… » C'est pas possible.




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MessageSujet: Re: ghost. (nao)   ghost. (nao) Empty05/06/16, 11:15 am

les bras écartés, le vent qui fait soulever sa chemise tachée et qui affole ses cheveux, aussi. les yeux fermés, se laisser porter . à force d'implorer le soleil, il finira par l'achever. elle pleure nao, à chaudes larmes. elle pleure parce qu'elle a peur, peur de mourir mais bien plus peur de vivre, ici. elle est morte se trouille et elle sait, elle sait nao que sa tête continuera de tourner encore et encore. même si elle dit l'inverse, elle sait qu'elle est cinglée, la belle brune.. elle sait que c'est pas normal de frapper alors qu'on voudrait caresser, de crier alors qu'on voudrait chuchoter, de sourire alors qu'on voudrait pleurer.
ce qui lui fait encore plus peur c'est qu'ici, c'est pas la seule à être dérangée. y'a les autres. ces inconnus, ces assassins. elle frissonne nao. ils pourraient lui faire du mal..

elle réfléchit plus nao. elle réfléchit jamais quand c'est comme ça. alors elle fait un pas en avant nao. et là, y'a son cerveau qui se réveille, son coeur qui palpite. la peur de vivre ici remplacer par celle d'avoir été trop loin. mais c'est trop tard.
y'a tout qui s'brouille, qui s'mélange.
nao elle se souvient d'ce cri qui l'a elle même surprise, elle se souvient du vent, plus du tout rassurant et délicat qui lui fouetait maintenant le visage de toute sa force, elle se souvient aussi du contact avec la roche, puis l'eau. l'eau chaude. chaude comme son sang. son sang qui coule d'son front égratigné. putain.. la douleur, la douleur partout, tout ces membres secoués. des pleurs, beaucoup. puis cette lassitude, ce corps trop lourd pour être traîné jusqu'au bord.

elle reste là, allongée sur le dos pendant un instant qui lui semble infini. elle se calme, progressivement. puis l'bonheur, l'extase. c'est beau. le ciel bleu, ce qui l'entour. elle pourrait passer sa vie ici, nao. mais elle finir par s'approcher du bord puis elle sort. pourquoi ?

un grognement, elle se laisse tomber. ses vêtements de ville trempés sont bien trop lourd à porter. elle se debarasse de sa chemise, irrécupérable et d'ce jeans, pas pratique. sa tête qui tourne la fait chuter alors qu'elle tente de se relever. elle porte une main à son front, la plaie ne saigne plus mais elle sent le liquide rouge former une traînée sèche jusqu'au coin gauche de sa bouche.

elle relève la tête instinctivement et fronce les sourcils. qui es-tu ? une âme en peine, là - haut, à la même place que la brune plus tôt. elle fait la moue nao, t'arrivera pas à en finir.. cette île elle est piégée.. elle trouve la force de ce relever, nao. elle penche un petit peu la tête sur le côté et elle regarde la shilouette plonger. c'est une fille, elle semble si maigre.. cette île, elle doit y être depuis bien plus longtemps que nao.

c'est le retour de la peur, un caillou ramassé sur le sol et des mots prononcés d'une voix fébrile. vas t'en ! je suis armée ! le corps tout entier prit de tremblement. aucune réponse. elle prend ça pour de la provocation et, elle abandonne la peur. je suis sérieuse hein ?! je suis une timbrée, t'as pas idée !! la colère, préambule de l'hystérie. des larmes chaudes qui roulent sur les pomettes. des dents qui claquent et un corps, à nouveau trop lourd. elle se laisse tomber à genoux, près du bord. la pierre qui roule au sol et son coeur qui manque de s'arrêter.

ça semble duré une heure, deux mêmes. elle sait pas quoi dire, nao.. c'est pas vrai ça peut pas être elle. dove.. encore les tremblements, encore les pleurs. si dove.. j'ai.. je..je suis là..
que dire d'autre ? elle est belle nova, toujours. son visage semble différent, deux années, c'est long. elle a sûrement changé dove.. mais elle s'en fou nao. elle arrive même plus à penser, son coeur il a même du mal à battre. elle tremble toujours la gamine, comme une feuille. mais elle plane.

du bonheur. il est enfin là ! elle voit que nova, sa dove. elle pense à rien. elle cherche un petit peu de sa dove dans la nouvelle nova dont elle ne sait rien et elle se dit qu'elle est sauvée, nao. fini le calvaire de ces deux années. fini ces nuits fauves où y'avait que les pilules à maman qui pouvait la soulager. fini la pluie, elle a retrouvé son soleil nao.
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