[Intrigue n°2] Storm (ji young & won bin)

Le vent souffle sur la petite île. Il souffle beaucoup même. Les arbres sont bas. Très bas. Le haut des arbres touchent presque le sol. Et y'a des gens, sans rire, sans image ridicule, qui s'envolent. Réellement. Leur pied décollent du sol, et ils s'envolent. Vers d'autres cieux. Et y'a les sages. Les sages, ils réfléchissent, se regardent. Et ils finissent par se mettre d'accord. « Suivez-nous ! » Et ils emmènent les gens qu'ils croisent dans les tunnels. Et ils les protègent. Et ils leur dévoilent le plus grand de leur secret.


Alors que Kim Ji-Young se rendait à la bibliothèque des sages, Yeon Won Bin partait du quartier, bredouille. Dagonet avait apporté une gourde de gnôle. Il ne l'avait pas encore ouverte. Peut être comptait-il la partager avec quelqu'un? Une chose est certaine, il n'avait pas trouvé ce qu'il était venu chercher. Ces deux jeunes hommes ne semblaient rien avoir en commun et pourtant, le destin les avait réunit pour vivre une aventure qu'ils n'étaient pas prêt d'oublier. Le vent s'était levé, un vent marin, fort et ce fut lorsqu'ils se croisèrent que la première bourrasque se fit sentir, jetant l'alchimiste sur le jeune qui rêvait, le percutant de plein fouet.

Tu voulais le voir, Sang-Kil. Sincèrement. T'avais apporté de l'alcool maison, préparé spécialement par toi. Le genre d'alcool que personne se risque à boire. Même pas toi. Mais il était pas là. Probablement qu'il était dans les serres, mais t'avais pas trop envie d'y aller. Aussi étonnant que ça puisse paraître, autant t'aimes fumer la beuh, autant l'odeur de la plante quand elle se fait cultiver, c'est pas ton truc. Et puis t'aurais eu l'air de quoi à te ramener là, avec ta vieille bouteille en verre, pleine de ce liquide couleur pisse. Non. Alors t'es sur le chemin du retour, finalement. Encore ta bouteille à la main. Et tu presses le pas, parce que tu vois que ça commence à venter aux alentours. Et t'es pas trop fan du vent, en fait. T'aimes bien hein, mais à moindre dose. Un petit peu là et là, mais pas des bourrasque comme... Celle là. « Aïe. » Mais en fait, pas si aïe que ça, quelqu'un a retenu ta chute. Faut que tu le remercie. Tu baisses ta tête vers la personne et tu souris. Tu le connais pas. Tu l'as peut-être vu, un jour. Mais tu le connais pas personnellement en tout cas. C'est une situation quelque peu étrange. Mais rien que toi, ô grand Won Bin, tu ne puisses gérer. Alors sans bouger de sur lui, tu fais le plus grand et le plus naturel de tes sourires amicaux. « Tu veux de la gnôle ? » Que tu lui sors en lui présentant la vieille bouteille couverte de terre.