QG DES MAGICIENS vieux hangar désaffecté, tel un tapis rouge, une allée tapissée de grandes feuilles montrant le chemin. les murs sont presque arrachés et recouverts de graffiti. il existe en hauteur, sur un échafaudage un peu bancal, un espèce de salon. un tapis qui a trop vécu ronge le sol, et des canapés élimés s'entreposent autours d'un bloc de pierre taillé grossièrement pour ressembler à une table. une musique bien trop forte sort, faisant trembler les parois. en bas, une sono immense prend tout un pan de mur, laissent un simili de piste de danse recouverte de poussière où des corps shootés s’amasseront dans un mouvement de transe le soir venu.

ring des vieux tatamis éreintés sont laissés entreposés sur un sol de béton. des fenêtres aux vitres crasseuses laissent filer une lumière amoindrie pour illuminer ce qui ressemble à un ring. des bancs créés à partir de tout et de rien regardent le match qui va commencer, ce rituel si propre aux magiciens. une porte presque arrachée mène à ce qui pourrait ressembler à des vestiaires où un carrelage dégueulasse recouvre toute la superficie des douches communes. une cloche sonne le début de l'entrainement, la sueur prend peu à peu l'air et le bruit de la peau qui claque résonne un peu plus. du sang coule, un peu. pas assez.

habitation une grande pièce, presque sans intimité est recouverte de matelas et de couvertures. des tissus tombent du plafond, laissant une impression presque lyrique. quelques poteaux sont dispersés, reliant quelques pans de soie. une légère musique douce chante une berceuse. plus loin, dans le coin, un escalier de fer en colimaçon mène à un réfectoire, aménagé avec les moyens du bord. une grande tablée est dressée, et au bout, dans un espèce de trône, est le siège du magicien d’oz. toujours un peu bruyant, on peut percevoir des cris, de rage, de joie, d’avoir gagné ou perdu une partie de carte.

laboratoire l’odeur de la mer règne dans la pièce, celle qu'on aperçoit par les fenêtres de l'entrepôt. des grandes tables en métal sont disposées au fond de la pièce , et des tabourets, occupés ou non, sont éparpillés un peu dans la pièce. qu'on les soulève, qu'on les bouge, il y en a pourtant qui ne se déplacent pas : certains personnages secondaires n'ont pas l'air d'avoir vu la lumière du jour depuis un moment. les odeurs se mêlent, chimiques pour la plupart, et les voix sont tour à tour très animées ou religieusement éteintes. la seconde partie de la pièce est réservée au stockage des médocs et autres substances. c'est rangé comme ils peuvent, histoire de s'y retrouver, on fait avec les moyens du bord. certains se sentent claustrophobe au fond de ce trou, d'autres y ont établi un refuge.