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 morning glory (won bin)

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MessageSujet: morning glory (won bin)   morning glory (won bin) Empty20/05/16, 02:26 pm

And when I leave this island
I'll book myself into a soul asylum
won bin ✧ sang kil
qu'est-ce que tu fous ?
je sais pas.
continues.
ok.


c'est un rêve. une parenthèse.
tu mords. il te mord.
tu plonges ta bouche dans sa nuque. tu le tortures.
tu l'embrasses. il succombe.

c'est un rêve. sa lèvre rosée. elle est à toi. tu la malmènes de tes dents. sa peau de porcelaine. elle est sous le contrôle de tes doigts.

c'est un rêve. tu ne voudrais pas te réveiller. tu te colles contre son corps. tu n'es plus sur l'île, t'es dans un autre monde. transporté. balayé. t'es même plus sang kil. t'es juste un fou. un fou. un crétin.

tout est dans ta tête.

et tu ouvres les paupières. en premier, celle de ton œil gauche, peuplée de tes deux grains de beauté. la lumière est bien trop forte pour toi. tu essayes d'arrêter les rayons en bloquant ta main en direction de la fenêtre. mais d'habitude, le soleil ne passe jamais par cette fenêtre ? chez toi. tu soupires. et tu bailles. tu refermes l’œil un moment. c'est agréable, d'avoir quelqu'un à ses ... côtés ? « p'tain hwan... » que tu racles de ta gorge enrouée. ce n'est pas le moment. tu as un orchestre dans la tête, là. tu essayes de tendre le bras sur ta droite. histoire de le pousser. très loin de toi. tu tapotes sur la couverture pour commencer, sans regarder. ta main donne des petites tapes sur la silhouette. tu remontes doucement. toujours en tapant. un peu plus fort, peut-être. et tes doigts finissent sur une peau. son cou ? oui, avec tes doigts, tu dessines nettement le contour de sa pomme d'adam. et une autre petite tape sur le bas de la joue. « hwan... casse-toi, bordel. » il vient toujours dormir là. une vieille habitude. tu colles tes genoux contre sa hanche, sans bouger la tête. et bientôt les pieds. tu pousses sur tes jambes et finalement, au bout de quelques secondes de lutte intense, le corps tombe à terre. un bruit sourd. et tu te tournes. sur le ventre. la tête dans l'oreiller. ah, oui. c'est mieux. tu grognes. les tam-tams dans ta boite crânienne, c'est insupportable.

et tu lèves la tête d'un coup. à moitié endormi.

parce que ce n'est pas l'odeur de tes draps. ce n'est pas ton oreiller. ou ton lit. tu ouvres enfin les yeux. tu tournes la caboche sur la droite. il n'y a pas ton cendrier avec ton joint dedans. il n'y a pas tes piercings sur la table de nuit de récupération - qui est en réalité une planche en bois sur un tiroir en plastique - en fait, y'a rien.

tu dois rêver, ouais. tu replonges la gueule dans l'oreiller. tu soulèves ton épaule droite pour te positionner sur le dos. sauf que tu n'as pas l'appréciation des distances ? ce n'est pas ton lit ? tu rates ton coup, littéralement. et ta clavicule finit dans le vide. le lit est plus petit. ce n'est même pas un lit ? un matelas qui tient sur des pieds ? tu es plus proche du sol que tu ne l'imagines.

t'as de la chance, t'arrives à reprendre une sorte d'équilibre et tu t'accroches aux draps. la fausse impression de chute a finit de te réveiller, te faisant sauter le cœur au passage. tu plantes l'arrière de ton crâne dans le matelas et tu gémis. t'es entrain de décédé, en fait. t'as mal partout. la tête, les bras, les jambes, le bas de ton dos ? tu laisses tomber ton bras gauche dans le vide, cherchant à mettre une tape à l'étranger qui squattait ton lit. tu supposes toujours que c'est hwan, d'ailleurs. les prunelles fixées sur le plafond détérioré. tu plisses les yeux. t'es dans les vapes. « on a trop fumé ou quoi. j'ai le cerveau en compote. » tu fumes toujours trop. tu gémis, encore. crachant ta souffrance avec une voix grave. t'es loin d'être romantique, en tout cas.

ta main parcoure le néant pendant quelques secondes mais tu finis par avoir une prise. jackpot. bravo. c'est comme à la pêche. tu la saisis à pleine main et tu réalises. à l'instant même. tissu ou pas. t'as touché l'endroit critique. tu as senti très nettement, la bosse.

en trois secondes, tu te retires ta main, tu pivotes ta tête pour observer ta paluche. wow. tu murmures à peine. la voix cassée. wow. un ton plus aigu, qui dérive dans les graves. tu te rends compte de ce que tu viens de toucher. wow. tu commences à hurler intérieurement, là. t'es assis dans le lit. t'es en caleçon ? tu supposes. « oh, non. oh putain que non. » tu secoues ta main dans tous les sens. comme si tu souffrais, physiquement. elle est souillée. merde.

tu te mets debout sur le matelas. t'oses pas regarder. mais tu jettes un œil, quand même, mordillant la lèvre inférieure. c'est à qui le bout que tu viens de toucher ? pourquoi il est là ? pourquoi, à poil ? aucune idée. tu essayes de couvrir ton corps avec la couverture, très fine. tu fais une sorte de toge romaine. et what. the. actual. fuck.

t'as aucun souvenir. t'as mal à des endroits bizarres. et tu ne peux pas t'empêcher de poser ton regard sur le corps de dagonet. car c'est lui. ton frère. ton ami. won bin. ton clown. ton magicien. et tu déglutit. sang kil, putain. qu'est-ce que t'as foutus ? non.
ok.

t'es intelligent.
juste, réfléchis.
pas de panique. tu respires un bon coup. et tu ricanes. et tu applaudis sans grand enthousiasme, tout en essayant de garder ta toge de fortune sur les pectoraux. une épaule découverte. une jambe aussi. le drap n'est pas assez grand. tu remarques seulement maintenant que t'es dans sa chambre. il était temps.

« ok c'était drôle, ha ha ha, je suis mort de rire. bravo, ta blague. tu m'as eu. binnie, p'tit con. » t'es un peu mort à l'intérieur donc il n'y a pas vraiment d'émotions dans ta voix. et ton rire est faux. nerveux. tu passes ta main dans les cheveux, essayant de te convaincre que la conclusion la plus logique à toute cette histoire, c'est l'humour foireux de ton ami de toujours.

une grosse blague de ton dagonet. l'éternel clown.

houston, on a un problème.
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MessageSujet: Re: morning glory (won bin)   morning glory (won bin) Empty20/05/16, 05:17 pm


sang kil & won bin
Ta peau réagit, plutôt positivement à ce qu'il t'arrive. Et ton corps frissonne aussi. Puis plus rien. Et des morsures, de la violence. De la prise de pouvoir. Puis plus rien. Tu entends ton rire. Tu te moques de quelque chose. Puis plus rien. Et tu vois des lèvres, mais tu vois que des lèvres. Tu les vois, et tu les sens aussi. Sur ta peau, aux endroits les plus sensibles de ton corps. Tu planes. T'entends des gémissements. Les tiens, et d'autres, mais c'est plat, tu reconnais rien. T'essayes pas de reconnaître d'ailleurs. Tu profites seulement. Tu subis. Puis un choc, assez violent.

Aïe !

T'as l'impression d'être toujours en train de dormir. Pas que tu n'as pas envie d'ouvrir les yeux, mais c'est ce ressenti. Cette sensation que tu avais lorsque tu dormais, tu l'as toujours. Tu rêvais, et tu rêves encore. Mais ton dos te fait franchement mal. Ton cou aussi. Enfin, il te fait pas mal, il te démange. Plus comme s'il t'avait des irritations partout dessus. Mais ça t'inquiète pas, c'est ton rêve de toute façon. Après tout, les rêves lubriques, tu connais ça, c'est pas un de plus ou un de moins qui fera la différence. Et là, c'est le moment du rêve où tu te rends compte de tout ce que ça entraîne. Et c'est toujours la même chose, les mêmes résultats. Après tout, c'est tes rêves, tu peux les contrôler. Mais le mal de dos, ça non, c'est une première.

Alors tu te fais à l'idée. Oui, c'est la réalité. Non, ce n'était pas un rêve. Tu t'es tapé quelqu'un dans la nuit, mais tu ne te souviens juste pas qui. T'ouvres pas les yeux. Tu sais jamais ce que tu pourrais trouver sur le lit. Ça pourrait être une loutre pour ce que tu sais. Enfin, une loutre avec des lèvres quand même bien humaines. Le plus logique, ce serait Seo Jin. Pour ce que tu te souviens de la fête, y'a aussi les autres gangs qu'ont décidé de taper méchamment l'incruste. Donc ça pourrait facilement être une muse des chimères. Peut-être. Enfin que ce soit l'un ou l'autre, t'as pas envie d'ouvrir les yeux. Parce que tu le ressens, même à travers tes paupières closes, que le soleil est déjà bien levé. Et que tu vas te brûler les yeux, et qui sait même, devenir aveugle si tu les ouvres maintenant.

Une voix, au loin. Ton réflexe serait de te boucher les oreilles, mais t'as pas la force de bouger tes bras. Et puis c'est pas comme si t'entendais quelque chose d'autre qu'un bruit assourdissant que tu pourrais comparer à des ongles sur un tableau pour craies. Non, tu comprends pas. Et t'essayes pas non plus de reconnaître ou même d'écouter la voix. Parce que dans ta tête, y'a un orchestre de percussion, et que le mec qu'a choppé les cymbales semblent se taper un délire. Ou qu'il se croit dans un concert de hard metal où la batterie serait remplacé par ses minables trucs ronds. Et puis, le gars au triangle, t'aimerais bien lui péter le cou aussi. Déjà, un, son instrument est ridicule, et deux, qu'il arrête de taper dessus comme un bourrin, tout le monde sait bien que le triangle ça sert à rien !

Pourtant, tu fronces les sourcils à un moment. Parce que merde, tu pensais que la nuit était fini alors pourquoi la personne, qui qu'elle soit, continue à te tripoter l'asticot ? Manifestement, vu la réaction quelques micro-secondes plus tard, c'était pas prévu. Et ça te rassure. Parce que dans ton état, tu repartirais pas pour un tour. Pas avant d'avoir calmer les dégénérés des baguettes. De musique hein. « oh, non. oh putain que non. »

Et là. Là. Là, tu bugues. Parce que cette voix, tu la reconnais. Elle a la bonne idée de chasser les gogoles qui jouaient à qui frappe le plus fort dans ta tête, mais elle a la mauvaise idée d'appartenir à Sang Kil. Donc tu restes allongé. Et t'ouvres les yeux. Tant pis pour l'aveuglement. D'ailleurs, qu'est pas si terrible sans les affreux des tambourins. Et tu réfléchis rapidement. Et les premières sensations à ton réveil te revienne. Et y'a rien à faire, t'arrives pas à placer l'image de Sang Kil de l'autre côté des souvenirs. Non. Bon, en fait, t'essayes pas. Parce que c'est...glauque ? Tu le vois se lever, avec ton drap. TON drap sur lui. Et tu le vois applaudir, doucement. Ouais. Lui non plus sait pas ce qu'il s'est passé. C'est assez évident. Enfin en soit, toi tu le sais, ce qui s'est passé. Mais en fait, tu préfères te dire que non. Oublier toutes tes pensées sur le pas rêve, et sur Seo Jin ou quoi, et te dire que non, c'était un rêve. Comme tu as l'habitude de les faire.

Et tu bugues de nouveau. Parce que merde, si ton bro est à poil, et qu'il t'a chouré le drap, c'est que toi bah...t'es nu. Très probablement. Ca veut aussi dire que la main, tout à l'heure, c'était la sienne. Et que. « ok c'était drôle, ha ha ha, je suis mort de rire. bravo, ta blague. tu m'as eu. binnie, p'tit con. » Tu souris difficilement. Un sourire désolée un peu aussi. Parce que manifestement, même si tu trouves ça affreusement glauque et complètement incestueux, tu sembles comprendre la situation. T'arrives pas à t'y faire, ni à l'assumer, ça non. Mais au moins, tu t'y fais. Alors t'essayes de choisir tes mots calmement, raisonnablement. T'essayes de trouver les bons mots pour lui faire comprendre que ce n'est pas une de tes mauvaises blagues. Quelque part, t'espères que les autres y sont pour quelque chose, mais dans ce cas, tu n'arriverais à expliquer ni les bleus sur ton cou, ni cette sensation familière au niveau de ton arrière-train. « Sang Kil, bro... Euh... » Tu réfléchis. Allez, comment lui annoncer ça en douceur. « Tu penses que je t'aurais laissé me faire tomber par terre, et me tordre la colonne vertébrale si j'y avais été pour quelque chose ? Ou que je t'aurais laissé touché le machin me servant d'organe reproducteur ? » Bon. Pour la douceur, on repassera. « Bro... Si j'y étais pour quelque chose, crois moi, j'aurais au moins eu la décence de mettre un caleçon. Et j'aurais pas eu le courage d'enlever le tien. No offense bro. Mais de voir tes parties, c'est pas un de mes rêves s'tu veux. » Menteur.

Et tu le regardes, un sourire désolée sur le visage. Et tu baisses les yeux, et tu les fronces. C'est...raisonnable, comme taille. Tu comprends que ce soit familier sans trop l'être. Il manque probablement quelques millimètres à Seo Jin pour le rattraper et... Et tu reprends tes esprits, et tu prends le premier coussin qui te tombe sous la main, et t'enfouis ton visage dedans. « Bro, s'te plait. Quitte à cacher son truc, cache le bien. J'ai pas envie d'avoir à le comparer à ceux des autres. » Ce que tu viens exactement de faire. Boulet va.
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MessageSujet: Re: morning glory (won bin)   morning glory (won bin) Empty21/05/16, 09:16 pm

And when I leave this island
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won bin ✧ sang kil
toutes les conclusions qui s'offrent à toi, tu les envoies valser. la logique, elle ne l'est pas. donc tu l'ignores. bien sûr que c'est une farce. une terrible farce. won bin est un clown et parfois, tu ne comprends pas ces blagues. c'est rare, puisque vous avez le même humour. peut-être qu'il trouve ça drôle de te mettre dans son lit en attendant de voir ta réaction le lendemain matin. alors tu fais impasse sur cette sensation étrange. ce rêve. les bleus. les morsures. t'es un aveugle. c'est mieux. vous êtes des frères, non ? enfin c'est toujours comme ça que tu les as vu.
arrêtes de te mentir, sang kil.

les autres, peut-être. mais won bin, tu l'as toujours regardé différemment. cependant, tu refoules toujours. toujours. tu chasses ces pensées de ton crâne, toujours pris d'assaut par un défilé de percussions. essayer de raisonner avec cette gueule de bois, c'est tout simplement impossible. t'es sensible à l'alcool. putain, pourquoi tu t'es pas contenté de fumer, comme tous les soirs ?

debout comme un prince un peu déchu sur le matelas, tu l'observes d'en haut. lui, en bas. la couverture sur ta peau ne fait absolument pas son boulot de cache-misère, en réalité. surtout pour quelqu'un ayant une vue plongeante inversée sur toi. won bin. par terre. par exemple. tu ne fais pas attention puisque tes yeux sont accaparés par l'affolante vérité devant toi. la toge te trahit, elle ne couvre au final que ton épaule, un petite partie de ton torse, tes hanches mais voilà, c'est la limite des jupettes romaines, on voit tout d'en dessous. t'es un peu dans les vapes, aussi. il ne se lève pas. il se contente de te regarder. ses pupilles parcourent ton corps et tu essayes de protéger de tes mains chaque parties où son regard s'attarde. tu fais ta vierge effarouchée, oui. mais c'est beaucoup à encaisser pour un puceau comme toi.

attends.
tu ne sais même pas si tu l'es encore. tu ne sais pas comment ça marche entre hommes ? putain mais tu n'as jamais réfléchis à ça. t'es pas expérimenté comme nam woo. tu t'es toujours éloigné des relations. parce que ça ne t'intéressait pas. jusqu'à présent, tu partageais une relation fidèle avec ta main droite, et ça te suffisait.

viens-tu de perdre ta pureté avec ton meilleur ami, frère de toujours et complice d'antan ? cette idée te paralyse. c'est glauque. c'est moche. tu culpabilises mais tu ne sais pas pourquoi. et won bin essaye de t'expliquer. de te faire comprendre que ce n'est pas une blague.

il sourit un peu mais son ton est sérieux. trop. tu baisses la tête. sincèrement, tu n'écoutes qu'à moitié ce qu'il te dit. déjà parce que le pivert dans ta tête s'acharne et que t'es un peu sous le choc. ce n'est pas facile pour toi. c'est comme si une vérité que tu essayais de refouler depuis très longtemps, venait d'éclater de la manière la plus dégueulasse possible. tu entends quelques mots. tu comprends ce qu'il te dit. puis tu le regardes à nouveau. tu ne croises qu'un instant son regard, puisqu'il décide d'inspecter tes parties. il finit par enfouir son visage dans son oreiller. « Bro, s'te plait. Quitte à cacher son truc, cache le bien. J'ai pas envie d'avoir à le comparer à ceux des autres. »

tu recules immédiatement, un peu déstabilisé et tu te descends du lit. tu chopes le deuxième oreiller qui traîne sur le matelas et tu lui balances, visant particulièrement sa tête. franchement, ton niveau de gène est à son paroxysme. mais ce qui te choque encore plus, c'est que won bin n'est pas dans le même état que toi. « j'comprends pas, putain. on était à ta fête, c'est ça ? » un vague souvenir. tu fais tomber la couverture de ton épaule et tu l'enroules autour de ta taille, pour faire en sorte que ton matériel soit à l'abri des regards. torse-nu, c'est déjà moins embarrassant. tu plantes ta main contre ton front, une petite claque. « c'est pas possible. toi et moi, on est comme des frères. c'est pas possible, merde. » tu te donnes des petites tapes sur le front pour essayer de chasser la vérité. sang kil, ça serait plus simple que tu l'acceptes. mais tu t'énerves un peu. « pourquoi tu paniques pas, toi ? t'es si habitué que ça de te réveiller à poil à côté d'un pot- » et là, ça te revient comme un boomrang en plein dans la gueule. « attends, comment ça, me comparer à ceux des autres ?  » le lit vous sépare mais c'est comme un fossé qui se creuse. de la jalousie, peut-être ? pas que. « ouais, non j'veux pas savoir. »

tu soupires. et tu roules des épaules, avec une certaine douleur.

et tu ris.
le rire nerveux, par excellence. et ton visage se fige dans une absence d'expression la plus totale. « donc on a... toi et moi. » la tête baissée, tu pointes du doigts won bin et le lit, successivement. « faut que je fume. t'as rien chez toi, là ? » finis-tu dans un soupire honnête, replaçant les mèches devant tes yeux sur le haut de ton crâne. simple, net et précis. la situation est vraiment trop pour toi. ça peut aider. ça t'aide toujours, d'après toi et tes expériences. tu te diriges un peu brusquement vers une sorte d'étagère accrochée au mur de manière bancale, et tu l'ouvres sans permission à la recherche d'un peu de marijuana. tu tombes principalement sur de l'alcool, des bouteilles vides.

le bordel le plus total. dans ta tête. et dans ton cœur.
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MessageSujet: Re: morning glory (won bin)   morning glory (won bin) Empty22/05/16, 01:56 am


sang kil & won bin
T'as la tête enfouie dans l'oreiller. Et t'es pas vraiment certain d'avoir envie de la retirer de là. Non mais c'est vrai, après tout, elle est bien là. C'est pas que t'as honte ou quoi hein, après tout, Sang Kil est loin d'être la première personne du gang qui te passe dessus. Ou sur qui tu passes. Va savoir. Bref, c'est pas pour ça que tu laisses ta tête dans l'oreiller. C'est juste parce que vraiment, ton bro a l'air difficilement à l'aise. Voir carrément mal. Et même si t'es un peu mal à l'aise aussi, tu retiens surtout un petit rire. Petit hein. Parce que merde... A ce que tu le saches, ton bro est pas gay. Et puceau. Et qu'il vient de coucher avec son bro. Ouais. Ça, toi aussi, et c'est cette partie là qui te fait bizarre. Mais que ça te fasse bizarre ou pas, t'es juste à deux doigts de pouffer de rire. Parce que la tête de Sang Kil est juste inoubliable. Si seulement tu pouvais juste la prendre en photo, ou la dessiner, ou la pein... AÏE ! Un autre oreiller. Et pas celui derrière lequel t'es caché non. Celui là vient de Sang Kil. T'as presque envie de lui renvoyer, mais tu te dis que pour le coup, c'est vraiment, mais vraiment pas le bon moment. Te moquer de lui, oui, et puis il est habitué. Mais commencer une bataille de polochon alors qu'il vient de se faire prendre sa fleur par son meilleur pote...peut-être pas une si bonne idée que ça. « J'comprends pas, putain. On était à ta fête, c'est ça ? » Tu le regardes, et t'hoches la tête en mettant ton oreiller sur le bas de ton corps pour cacher un peu l'attirail. T'iras laver l'oreiller après, bien sur, t'es pas complètement dégueu non plus. Tu remarques, parce que ça se passe devant toi, et absolument pas parce que tu baves devant le torse de Sang Kil, que sa toge, ton drap, est maintenant autour de ses hanches. Ah, c'est caché. Domm... Enfin. « C'est pas possible. toi et moi, on est comme des frères. C'est pas possible, merde. » Tu pourrais presque te mettre à siffloter. Et si, c'est possible. Ça s'est passé. Allez Sang Kil, assume le, que vous poussiez surmonter ça ensemble, et en rire comme des cons à partir de demain. « Pourquoi tu paniques pas, toi ? T'es si habitué que ça de te réveiller à poil à côté d'un pot- » Tu vas pour ouvrir la bouche, lui répondre que bah, oui, c'est même monnaie courante, mais il te coupe. « Attends, comment ça, me comparer à ceux des autres ? » Et là, tu hausses d'abord les sourcils. Parce que d'où ça l'intéresse ? Et ensuite tu souris lorsqu'il continue. « Ouais, non j'veux pas savoir. » Mytho va. Il a posé la question. Pour toi c'est évident. Il veut savoir. Il est juste un peu trop prude pour se l'avouer.

Et il se met à rire. Mais c'est pas un rire heureux comme les précédentes fois, ou comme quand tu lui dis des blagues pas drôles. Non. En fait, ce rire, t'es quasiment sûr de l'avoir entendu la dernière fois. Quand t'as fini couvert de boue, et que c'était si bizarre entre vous. D'ailleurs quand t'y repenses, ça faisait un peu prologue non ? Maintenant, t'attends l'épilogue, juste pour voir tous les stades de dénis par lesquels Sang Kil va passer. Et quelque part, tu sens que toi, tu vas bien t'amuser.

Et quelque part, au fond de toi, y'a ce truc, qui te dit que finalement, ce sera pas si amusant.

Mais comme t'es un con, et un gamin, t'y fais pas attention. Oui, t'étais le genre de gosse à traverser hors passage piéton et en plus, horreur, quand le bonhomme était rouge. Alors forcément, t'iras pas faire attention à une petite voix stupide dans ta tête. « Donc on a... toi et moi. » Tu hoches la tête. Merci Captain Obvious pour cette déduction incroyable. Même Sherlock Holmes y aurait pas pensé. « Faut que je fume. T'as rien chez toi, là ? » Et il se met à chercher. Et tu le regardes faire, sourire aux lèvres. Tu te lèves, et tu le suis. Oui oui, tu le suis. Comme son ombre. T'es toujours nu, ton machin à l'air, et tu suis Sang Kil, faisant presque attention à remarcher exactement aux mêmes endroits que lui. Tu l'imites aussi. Pas pour le faire rire, ni lui ni personne. T'es la seule autre personne de la pièce. Et des fois, les blagues, c'est des auto-rires. Surtout chez toi. Au bout d'un moment, tu soupires longuement. Tu te mets face à ton lit, et tu te mets à quatre pattes pour chercher une boîte sous le matelas. Lorsque tu la trouves, tu souffles dessus. Elle est pleine de poussière. « T'avais laissé ça la dernière fois. D'ailleurs, comment t'as su qu'on était chez moi ? On aurait pu être chez Bool Am. Ou chez Seo Jin. Pas chez Nam Woo, il est probablement avec quelqu'un. Enfin, tu me diras, chez Bool Am, Seo Jin... C'est comme chez moi. Je passe tellement de nuits là bas. Et In Soo passe pas mal de nuits ici aussi. » Pour le dernier, c'est un mensonge, mais tu t'en fous. Tu continues. « Je pourrais te faire la liste de qui est le mieux dans le groupe si jamais t'avais envie de tenter. Hum, pour le moment, je crois que Seo Jin reste en tête. Ouais. T'es doué, de ce que je me souvienne du moins, mais Seo Jin... Il sait utiliser ses mains. Il est très doué de ses dix doigts. » Et tu t'arrêtes. Et tu regardes Sang Kil, sourire innocent au lèvres. Et tu lui tends enfin la boîte, comme si t'avais rien dit. D'ailleurs, pourquoi tu lui as dit ? Parce qu'il t'as demandé expressément de pas lui en parler est la première idée qui te vient en tête. Mais cette petite voix, au fond de toi, celle que le gamin que tu es refuse d'entendre, elle, elle te dit que t'as juste envie de le revoir jaloux. Qu'au final, t'as envie de voir qu'il tient à toi au point que ça le rende dingue de t'imaginer avec d'autres. Mais cette voix, tu l'as mise en mute au moment même où Morphée t'a relâchée dans le monde des vivants.
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MessageSujet: Re: morning glory (won bin)   morning glory (won bin) Empty22/05/16, 11:53 am

And when I leave this island
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won bin ✧ sang kil
après l'épisode du poing dans sa tronche de la dernière fois, tu te plaisais à penser que tout était redevenu normal entre vous. oui, tu te souviens légèrement du début de la soirée. t'étais à l'aise au possible avec lui. et là ? tu fuis. putain que tu fuis. tu cherches la porte de secours de ton cœur. forcément, c'est plus simple. plus lâche, aussi. mais qu'est-ce que ça peut faire ? il faut que tu prennes ça à la légère, comme lui. en tout cas, c'est l'impression qu'il te donne. il t'écoute, il te sourit. il hoche la tête devant tes affirmations, tes questions, tes incertitudes. c'est un gros jeu pour lui, et ça te donne envie de péter une durite. pour la première fois, t'aimerais juste faire honneur à ta réputation, gueuler, prendre tes vêtements et te casser en claquant la porte. ça serait la meilleure manière de fuir. mais non. surtout pas. surtout pas depuis qu'il semble si à l'aise avec tout ça. t'as besoin de savoir. pourquoi. pourquoi ce won bin là, tu ne le connais pas. alors tu te renfermes à ta façon, tu cherches l’échappatoire la plus simple, la fumette. elle te permet de réfléchir, d'ouvrir ton esprit. c'est ce qu'il te faut. même avec ta gueule de bois. t'es pas certain que ce soit une bonne idée alors t'es un peu hésitant en ouvrant les placards. mais tu t'en fous.

tu décales des bouteilles un peu suspectes trônant dans l'étagère et tu cherches du regard une trace de ta précieuse herbe. et tu le vois, du coin de l'oeil. qu'il s'est levé. qu'il s'est rapproché. putain, won bin. tu serres les dents alors qu'il est juste derrière toi, complètement à poil. t'as envie de lui foutre une claque. pour une fois, tu n'es pas amusé de ces conneries. et c'est comme s'il se forçait à faire ses pitreries. ce n'est pas le moment. il le sait. mais avec toi, il devrait pas agir comme ça. c'est ce que tu te dis alors que tu l'ignores, prétextant toujours chercher ton messie. il s'arrête dans ses imitations, que tu ne vois qu'à moitié, par-dessus ton épaule et vas chercher sous son lit. tu pivotes légèrement. et tes prunelles se posent sur son dos. tu pourrais aisément être dégoutté d'avoir ses fesses en spectacle mais ça n'attire pas tes yeux. c'est un détail sur son échine qui te laisse songeur. une marque. une rougeur juste en dessous de l'épaule. tu n'es pas totalement retourné, tes mains sont encore légèrement sur l'étagère, au cas où tu es pris sur le fait.

et tu te souviens. de sa peau. des mouvements. de la sueur. un gémissement, puis deux. tu l'as mordu dans la nuque. il était dos contre toi. et tu es descendu le long de sa colonne vertébral, juste pour y laisser ta marque.

tu secoues la tête et tu lui tournes à nouveau le dos au moment où il se relève. putain. putain. putain. tu ne dis rien. t'as envie de lui dire de se rhabiller. parce que tu te souviens trop. c'est juste une torture pour toi. mais tu te tais. et tu le sens revenir dans ton espace personnel. alors tu te retournes et tu le regardes, lui qui te montre une petite boite en métale. c'est la tienne. elle est abîmée, poussiéreuse. il y a une petite feuille de marijuana gravé dessus. tu ne te souviens plus où tu l'avais trouvé. « t'avais laissé ça la dernière fois. d'ailleurs, comment t'as su qu'on était chez moi ? » tu observes la boite. sa question te dérange. comment t'as su ? putain, parce que quand il est question de won bin, tu fais attention à tous les détails, même à moitié endormi. t'as reconnu son odeur, mais tu refoules. t'as reconnu les murs de sa chambre parce que quand tu viens - même si c'est moins souvent que les autres alchimistes - t'as l'impression d'y rester toute une vie, que le temps s'arrête. tu reconnais tout. « on aurait pu être chez bool Am. ou chez seo jin. pas chez nam woo, il est probablement avec quelqu'un. enfin, tu me diras, chez bool am, seo jin... » il est proche, peut-être trop. il est à poil, peut-être trop. « c'est comme chez moi. je passe tellement de nuits là bas. et in soo passe pas mal de nuits ici aussi. » tu t'en fous. tu ne veux pas savoir. les sourcils froncés. les dents serrées. le poing, aussi. tu le serres.

tu t'écartes, le dépassant, frôlant ton épaule contre la sienne. mais il continue. c'est plutôt dangereux, parce que tu sens ton sang bouillir. ta gueule, won bin. franchement, non, juste non. c'est pas comme ça qu'il devrait réagir, selon toi. pas que t'es spécialement d'expériences pour ce genre de situations mais il débloque complètement. pour toi, tout ça, c'est juste beaucoup. tu culpabilises. tu te poses des questions sur toi, sur tes préférences. sur ton cœur. et lui, il parle des autres. arrêtes de parler des autres. parce que t'es entrain de les détester. tu commences. tes frères, tu les aimes. « je pourrais te faire la liste de qui est le mieux dans le groupe si jamais t'avais envie de tenter » ta gueule. « hum, pour le moment, je crois que seo jin reste en tête. » franchement, juste, tais-toi, mec. tu fais encore un pas en avant. les veines de ton cou ressortent. la mâchoire roule. les muscles se crispent. « ouais. t'es doué, de ce que je me souvienne du moins, mais seo jin » tu fermes les yeux. « il sait utiliser ses mains. il est très doué de ses dix doigts. » bait. tu sens que c'est un appât.

tu mords à l'hameçon.

tu craques. tu te tournes brusquement alors qu'il te tend finalement la boite, en souriant innocemment. tu la fais valser, d'un geste du bras et tu le pousses contre le mur derrière vous. t'es violent. l'avant bras sur sa gorge mais la tête baissée. les paupières closent. tu respires fort. « pourquoi tu me fais ça, won bin ? » me faire ça. tes mots sont bien choisis. parce que tu l'imagines avec les autres et ça te dérange encore plus que repenser à votre nuit. ton attitude est colérique mais ta voix est tremblante, triste. « j'ai pas envie d'entendre tout ça. pourquoi tu peux pas comprendre que c'est bizarre pour moi ? tu le fais exprès ? pour m'énerver ? tu veux quoi ? que je te frappe ? » tu relèves le visage et tu plonges tes yeux dans les siens. presque corps contre corps. la couverture à ta taille frôle ses cuisses nues. puis tes pupilles dévorent son visage. ses lèvres. son nez. tout. et tu reviens sur son regard. « t'agis vraiment comme un gros connard, tu t'en rends compte, ou pas ? j'essaye d'imprimer le fait que je viens de baiser avec mon meilleur ami et toi, tu me parles des autres ? vas te faire foutre. seo jin ? ses performances ? c'est pas un concours, putain. » tu ne savais même pas jusqu'à maintenant qu'ils avaient ce genre de relation. ton visage est proche. sérieux. énervé. tu le relâches en le poussant légèrement et tu vas ramasser la boite en métal que tu as fais tombé. offrant ton dos finement sculpté à won bin. c'est un gamin. à ses côtés, tu l'es aussi. mais alors que toi, tu es pleinement l'adulte là, il reste dans son comportement enfantin. c'est juste pas possible.

t'as plus envie de l'entendre, ou de parler. t'as tout craché. t'avais jamais parlé comme ça à dagonet. jamais avec autant de violence, d'honnêteté - peut-être - mais aussi d'intensité. il est où le sang kil, toujours prêt à rire de l'attitude désinvolte de won bin ? il est absent. loin. très loin.

t'es jaloux, énervé, troublé et perdu. et on rajoute la gueule de bois - t'y penses presque plus, aux bruits dans ta tête, d'ailleurs. t'es légèrement préoccupé par autre chose.

c'est un cocktail explosif. surtout pour quelqu'un d'instable comme toi.

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MessageSujet: Re: morning glory (won bin)   morning glory (won bin) Empty22/05/16, 04:02 pm


sang kil & won bin
Tu voulais le voir jaloux alors en soit, c'est ta faute. Mais t'as jamais voulu qu'il s'énerve autant. Pas que le fait qu'il soit violent te dérange en soit, tu serais pas pote avec lui sinon. Faut avouer que Sang Kil, il est souvent violent. Mais jamais contre toi. Et non, le coup de poing de la dernière ne compte pas, il savait pas que c'était toi. Lorsqu'il fait valser la boîte, tu sais que peut-être oui, t'en as un peu trop dit. Sans blague. Alors tu te dis que oui, peut-être, ce serait pas mal de se la fermer un peu, et de rester silencieux. Et de l'aider à se calmer. Et d'arrêter de jouer avec ses nerfs. Mais merde. Tu t'appelles Won Bin. Et Won Bin ne fait pas dans le social. Il te plaque contre le mur, et tu te dis que t'as bien de la chance pour que le mur quelque peu bancale se soit pas casser. Ouais, t'es pas certain qu'une chute d'une vingtaine de mètres t'aurait fait plaisir sur le moment. Tu le sens, son bras sur ta gorge. Et quand tu le regardes, t'as l'impression de voir un animal sauvage. Et il est jaloux. Donc, parce que t'es un enfoiré sans cœur et très égoïste, et bin tu souris. Parce que c'est ce que tu voulais. Qu'il soit jaloux. Et ça a dépassé tes attentes, et de loin. Tu pensais qu'il allait bouder, te faire la gueule. Ou alors se renfermer sur lui-même et faire le gamin qu'a pas ce qu'il veut. Sauf que pendant un moment, t'as oublié que c'était pas toi que tu rendais jaloux, mais lui. Sang Kil. L'émo instable. Et t'as oublié que tu te mettais presque en danger en faisant ça. Ses yeux sont fermés, et tu la sens sa respiration, forte, incontrôlée. « Pourquoi tu me fais ça, won bin ? » Jaloux. Alors même si t'es en danger et que s'il avait poussé un peu plus, vous seriez tous les deux morts maintenant, c'est pas le cas. Donc tu souris. Parce que t'as réussi. Et que t'es comme un gamin qu'a eu ce qu'il voulait. Dont les mots ont eu l'effet escompté. Oh, tu sais que c'est pas le moment, mais t'y peux rien, c'est plus fort que toi. Ce qui te dérange plus, c'est le ton de sa voix. Oui, cette voix qui ne match pas avec sa façon d'agir. Pourquoi t'es si triste Sang Kil ? Bro ? C'est pas si grave. Mais ça l'est. Et si t'étais un peu plus mature, tu l'entendrais cette voix, te dire que si, ça l'est. « J'ai pas envie d'entendre tout ça. Pourquoi tu peux pas comprendre que c'est bizarre pour moi ? Tu le fais exprès ? Pour m'énerver ? Tu veux quoi ? Que je te frappe ? » Et pour le première fois depuis que tu t'es réveillé, tu ne souris plus. Parce que tu le sens, qu'il serait prêt à te frapper. Et ça te fait peur. Calme toi Sang Kil. J'suis désolée bro. Mais tu le dis pas. Parce que t'as un vieil orgueil mal placé et que...quelque chose t'en empêche. Peut-être que t'aimes bien son côté violent, à Sang Kil.

Il relève son visage, et tes yeux se font comme aspirer bizarrement par les siens. Et ça te fait bizarre. Parce que t'avais jamais ressenti autant de violence, de tristesse, de déception de la part de quelqu'un. En général, les gens t'adorent, ou ils te haïssent, mais jamais ce combo. Et surtout pas de ces yeux que tu connais si bien. Il devrait jamais avoir à ressentir ça. Jamais. Et surtout pas à cause de toi. Tu le sens se rapprocher et ta respiration se colle. Tes yeux lui demandent de se calmer. De redevenir le Sang Kil gamin que t'arrives à le faire devenir. Et t'as peur. Que cette nuit... Peut-être que pour toi, c'est pas grand chose. Mensonge. Mais pour lui, ça semble bien plus. Plus grave. Il est dans le vrai lui. Toi, tu te caches derrière tes conneries. « T'agis vraiment comme un gros connard, tu t'en rends compte, ou pas ? J'essaye d'imprimer le fait que je viens de baiser avec mon meilleur ami et toi, tu me parles des autres ? Vas te faire foutre. seo jin ? Ses performances ? C'est pas un concours, putain. » Alors tu déglutis. Et quand il te lâche, tu te tiens au mur et tu t'en sers pour te tenir debout jusqu'à ton lit. Ou tu tombes. Littéralement. Wow. C'était pas censé se passer comme ça. C'était pas censé te faire ressentir tout ça. C'était pas censé l'énerver comme ça. C'est pas ce que tu voulais faire. C'est pas ça que tu voulais. Tu voulais pas le blesser. Tu voulais pas. Non. Jamais. Tu veux pas le blesser, pas lui. Personne. T'es un putain de bisounours. Tu veux pas blesser les gens. Tu... Tu veux les faire réagir, pas les blesser. Et surtout pas Sang Kil. Surtout pas lui, qui compte tant pour toi. Bien plus que tu ne le penses. Tu déglutit de nouveau lorsque tu le vois ouvrir la boîte. Et tu baisses les yeux. T'as pas le droit de le regarder. T'es qu'un con. T'as pas le droit de le blesser encore plus.

Et c'est silencieux. Putain. Les autres alchimistes doivent penser que t'es mort. Pas un bruit dans la hotte de seigneur Dagonet, alors qu'il est onze heures passées ? C'est pas normal. C'est froid. C'est glacial. Ou alors, c'est un peu trop chaud, t'arrives pas vraiment à te décider. Tu baisses les yeux sur tes pieds, et tu bouges tes orteils, les regardant bouger les uns après les autres. Parce que tu dois lui laisser du temps. Oui. Sang Kil était puceau. Et il a coucher avec son bro. Et même si t'arrives pas à piger que ça le mette dans un état pareil, tu peux comprendre qu'il soit énervé. Quelle logique illogique. Tu finis par expirer longuement. Parce que t'as rarement autant réfléchis et que t'as peur que ton esprit se mette à cramer. Tu te reconcentres sur le moment présent, essayant de laisser toutes tes mauvaises blagues au placard. Mais tu supportes pas cette ambiance. Tu supportes pas de le voir comme ça. Et tu supportes pas ce que ça te fait. Ce dégoût de toi-même, il est nouveau. Ce sentiment que les gens appellent culpabilité. Tu connaissais pas avant. Non. Alors pourquoi maintenant, pourquoi ici. Parce que t'as blessé ce type. Et que ce type, c'est pas que ton bro. Ignorée. La voix. Rangée dans le tiroir des choses que tu vas oublier rapidement. Parce que ça te dérange pas de coucher avec tes bro'. C'est pas le premier, et ce sera pas le dernier. Si. Mais jamais cette voix, elle était apparue avant. Et ça te dérange, ça t'énerve. Tu relèves le visage vers le mur face et toi, et tu tournes la tête, tes yeux se posant sur Sang Kil. Et tu souris. C'est pas un sourire triste. Pas un sourire heureux non plus. Juste un sourire. Oui. Le genre de sourire qu'a un gamin lorsqu'il passe devant une belle fleur. Ou le nouveau jouet Superman. Voix de merde. Tu te lèves, t'enfiles enfin ton slip et ton futal et tu te mets accroupi en face de ton bro. Tu te dis que poser ta main où que ce soit sur lui, même son épaule, c'est pas le meilleur des plan, alors tu racle ta gorge, et tu dis simplement, doucement. « J'suis désolée. J'suis désolée, je pensais pas que c'était si horrible de coucher avec moi. Désolée Sang Kil. » Et tu te rends compte que le Sang Kil sonne franchement bizarre. Parce que depuis votre rencontre, la première fois, tu t'es mis à l'appeler bro'. A au moins rajouter bro' derrière son prénom. Ou à le couper en deux, l'appeler juste Kil. Mais là. Non. Son prénom, en entier. Et cette connasse de voix. T'as pas besoin de moi, on dirait. Et cette putain de larme. Ce machin que tu pensais pas exister chez toi, qui tombe sur ta joue. Putain. Tu changes tellement facilement d'émotion. Espèce de lunatique. On dirait une meuf enceinte. Et tu baisses la tête. « Désolée Sang Kil. »
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MessageSujet: Re: morning glory (won bin)   morning glory (won bin) Empty23/05/16, 03:32 am

And when I leave this island
I'll book myself into a soul asylum
won bin ✧ sang kil
c'est lourd. tellement lourd. tu ramasses la boite en métal à terre, t'accroupissant légèrement et tu soupires. épaules baissées, lèvres abîmées. tu te mordilles frénétiquement la lèvre inférieure en repensant à tes mots. ta violence. tes sentiments. à toutes ces choses que tu n'arrives pas à comprendre chez toi. pourquoi t'as fais ça, pourquoi avec lui ? l'alcool, ça n'explique pas tout. enfin, peut-être que ça facilite les choses. mais ce qui te dégoutte le plus. c'est que tu ne détestes pas l'idée. cette image que tu as de toi et de lui, les corps entremêlés. ces souvenirs flous dans la nuit qui reviennent petit à petit. quelques bouts de marijuana sont tombés à côté de la boite. tu l'ouvres et tu balayes légèrement avec le côté de ta main pour y faire rentrer le tout. c'est ça, l'idée d'avoir passer la nuit avec lui. même si c'est choquant pour toi, ce n'est pas désagréable ? tu culpabilises plus sur le fait que ce soit passé comme ça. comme des animaux. sans avoir mis des sentiments. ou sans y faire face. utiliser l'alcool comme excuse. mais tu ne l'avouera jamais. enfin, ton attitude parle pour toi. si tu étais détaché de tout ça, tu serai déjà parti. tu te serai déjà habillé. après ce qu'il vient de te balancer à la gueule. après les provocations. t'es resté. pourquoi, sang kil ? parce que t'es qu'un con avec des sentiments et un grand cœur. t'as envie de lui exploser la gueule mais t'as envie de le protéger. c'est tellement contradictoire dans ton esprit. tu soulèves les épaules dans un soupire las.

tu en as marre d'être l'adulte. tu sais que le message est passé. tu as vu son sourire disparaître lorsque tu l'as plaqué contre le mur. lorsque tu lui as balancé ton coeur. ce n'était pas si lâche de ta part. tu n'as presque pas fui, cette fois. à demi mots, tu lui as dis.
arrêtes de me faire souffrir. arrêtes de me rendre jaloux. arrêtes d'être un gamin.
juste, comprends-moi. tu t'assois par terre. oui, les fesses au plancher délabré. le dos contre le lit. toujours avec ta jupette factice. toujours le torse a l'air. à quoi bon chercher tes vêtements ? t'es un peu saoulé de tout ça. t'as juste envie de te poser et de réfléchir. le sage en toi n'est jamais loin. tu le ne regardes pas. pas une fois, tu as posé tes yeux sur lui depuis tes vérités crachés. tu l'ignores. tu te concentres sur ta boite. tu l'ouvres et tu la portes à tes narines. une petite inspiration. tu entends les pas de won bin. tu ne sais pas à quel point tu viens de le dévaster. de lui faire réaliser. parfois, tes mots tranchent. mais les siens ont été terriblement cruel pour toi.

il ramasse ses affaires. il s'habille d'un pantalon. tu ne relèves pas particulièrement le visage mais tu parviens tout de même à distinguer ce qu'il fait. et il s'avance. tu tripottes nerveusement la boite. roulement d'épaules. les dents serrés. putain, tu ne sais pas ce que tu vas faire s'il recommence. tu t'es déjà contrôlé à ton maximum alors que tu voulais tout de même te lâcher. c'est le bordel dans ta tête. il s'arrête devant toi. t'es assis les jambes tendues devant toi. tu vois ses pieds. tu relèves la tête.

et son sourire. son putain de sourire. il s'accroupit face à toi. ni trop proche, ni trop loin. à distance de ton bras. de ton poing. « j'suis désolé. j'suis désolé, je pensais pas que c'était si horrible de coucher avec moi. désolé sang kil. » tu soulèves tes épaules, tu ouvres la bouche mais rien ne sort. t'as rien compris, idiot. rien compris. tu fermes la boite dans un claquement un peu lourd. fort.  il baisse la tête. et toi, tu t'attardes comme un con sur ces cils. et sa larme. « désolé sang kil. »

tu ne supportes pas de le voir comme ça. t'es qu'un con. t'es qu'un idiot qui se fait avoir. t'es qu'un faible. tu passes ta main dans les cheveux. elle s'y attarde. comme pour soulager un maux de tête. cette situation te file la migraine. tes phalanges finissent dans ta nuque, que tu masses légèrement. soupire, soupire et encore soupire. t'as envie de résister à tes pulsions protectrices. t'as pas envie d'être le réconfort, aujourd'hui. d'être celui qui est mature et qui gère les situations délicates. comment  tu veux gérer ça ? won bin, putain. tu l'entends renifler. t'as pas envie de pleurer mais plutôt de hurler. de crier. bordel. et tu regrettes d'avoir été violent. pourtant, il t'a certainement plus blesser avec ses mots que toi avec tes gestes. « won bin... putain. » dis-tu en soupirant. ne pleures pas. que tu murmures avec tes lèvres, tout en baissant la tête pour ne pas te faire repérer. ça serait trop simple. t'as pas envie de dire ça mais tu peux pas. tu peux, juste, pas. tu ne sais pas quoi faire. « j'te comprends vraiment pas. » d'un gamin provoquant, il est passé à une victime. et tu subis.

tu te relèves. tu fuis. tu pourrais le prendre dans tes bras. lui dire que tout allait bien se passer. que tu serai là quand même pour lui. mais t'en sais rien. putain que tu ne sais pas. tu chopes ton short long de la veille, pas pour le vêtir mais simplement pour chercher des feuilles à rouler dans la poche droite. et tu roules. debout. face à lui. et t'as envie de gerber parce que la gueule de bois n'est pas loin. que l'odeur de la mj te monte déjà à la tête. mais t'as envie de partir. et si tu ne peux pas le faire physiquement, autant que ce soit dans les nuages. une fois roulée, tu cales la cigarette sur ton oreille, le temps de trouver du feu. et tu le regardes. « j'voulais pas te faire peur, là. surtout pas toi. tu sais ça ? mais je dois... faire le vide dans ma tête. j'aimerai être aussi gamin que toi, là, j'te jure mais j'peux pas. » finis-tu avec les doigts sur le front, massant l'avant crânien. « tout ça, bordel. » tu essayes de continuer mais tu la fermes. et tu retournes chercher du feu, sans demander. tu regarde dans tes poches de futale. sur sa table en vrac. c'est pas vraiment une table. plus un meuble sur lequel repose plein de conneries. tu poses les deux mains dessus, tu t'y appuis comme si tu perdais l'équilibre. les épaules levées, les muscles du dos qui apparaissent. et le silence.
que tu décider de briser.

« binnie, t'es vraiment habitué à ça ? » ça. binnie. avec tes potes. te réveiller à leur côté les matins. les embrasser. combien de fois ? depuis combien de temps ? tes pensées ne sont remplis que de questions à ce propos. presque plus de pourquoi vous avez passé la nuit ensemble. pourquoi il fait ça avec les autres ? et pas avec toi. le surnom que tu lui donnes, c'est la marque que t'es plus en colère contre toi-même que contre lui. et c'est terrible. « ça me semble tellement irréel, putain. on dirait un vieux scénario d'un mauvais film pour meuf. » d'un film d'amour, peut-être. et tu ricanes. ça reste très nerveux. mais tu rigoles devant la situation complètement dingue à laquelle tu fais face.

c'est plus un rêve pour toi sang kil. déconnes pas. t'as cette sensation. cette chaleur. tu te caches derrière une fierté mais tu ne peux pas t'empêcher d'être presque heureux. presque. derrière tout le bordel dans ton cœur. il y a ce sentiment aussi. ce soulagement.
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MessageSujet: Re: morning glory (won bin)   morning glory (won bin) Empty23/05/16, 04:13 am


sang kil & won bin
Espèce d'enfoiré ! Faire ta victime, comme ça. Genre, c'est sa faute à lui ? Non, mais c'est une blague ! T'as franchement pas honte ? C'est toi qu'a foutu la merde là, pas lui. C'est toi le problème, pas lui. Et surtout, c'est pas toi la victime. Bon, c'est pas lui non plus, mais ça, c'est pas la question. Dans cette histoire, y'a pas de victimes, y'a pas d'innocents, y'a pas de coupables ou quoi ou qu'est-ce. Non. Y'a deux potes qu'ont couchés ensemble, alors qu'ils étaient bourrés. Y'a celui qu'est habitué à faire ça avec les autres potes du groupe, et y'a celui qui l'est pas. Y'a celui pour qui c'est nouveau, et y'a Sang Kil. Ouais, parce que tu te l'avoues pas encore, t'es pas encore assez dans la merde. T'as pas encore assez réalisé le truc, mais c'est nouveau pour toi. En général, quand tu te retrouves nu, que ce soit à côté de Bool Am ou à côté de Seo Jin, bah vous vous tapez une barre. Et même la première fois que c'est arrivé. Alors ouais, pour toi, cette situation, elle est nouvelle. « Won bin... putain. » Tu lèves les yeux vers lui, et tu renifles. Putain de larmes. Pourquoi tu pleures aussi ? T'es qu'un gamin sérieux. Et si toi même, tu regardais cette scène avec un point de vue extérieur, tu ferais franchement pitié. Vraiment. Non mais chialer, sérieux. Depuis quand tu pleures ? Même quand tu penses à ton p'tit frère et à ta p'tite sœur, tu pleures pas. Même quand tu penses que tu les reverras probablement jamais, tu souris, et tu te dis que peut-être qu'ils arriveront quand même à être heureux dans leur super frère. Mais là, Sang Kil est un petit peu violent avec toi parce que t'as fait le con, et tu te transformes en fontaine. Non mais non quoi. Non. « J'te comprends vraiment pas. » Ah bah là, il est pas le seul. Allez, reprend toi Won Bin ! Sérieusement, c'est quoi ton problème ? Tu regardes Sang Kil agir, mais tu réagis pas. Parce que tu sais pas quoi faire, tu sais pas vraiment ce qui t'arrive non plus. Et très sincèrement, tu sais pas ce qui lui arrive à lui non plus.

Il se lève. Et tu dis rien, tu fais rien. Qu'il parte, qu'il s'en aille, de toute façon, pourquoi il resterait. Vous êtes ridicules, mais tellement cons. Pourquoi t'ouvres pas les yeux Won Bin, pourquoi ? « J'voulais pas te faire peur, là. Surtout pas toi. tu sais ça ? Mais je dois... faire le vide dans ma tête. J'aimerai être aussi gamin que toi, là, j'te jure mais j'peux pas. » Et tu te rends compte, que toi non plus tu peux pas. Là, pour une fois, tu peux pas t'en sortir en étant simplement qu'un gamin de base. Tu peux pas t'en sortir avec un blague ou avec un tour de magie. Tu peux pas t'en sortir avec un petit rire ou une farce débile. Non. Tu peux pas être un gamin. Tu dois résonner, essayer de comprendre les pensées d'un adulte comme Sang Kil sur le sujet, et franchement, c'est pas tâche facile. Mais tu dois le faire. Parce que tu le sens, ce truc, qu'est en train de se casser, en train de se briser entre vous. Et ça te fait flipper, et tu dois essayer de tout faire pour la recoller. Tout essayer. Scotch, super-glu, salive, tout. Pâte à modeler même s'il le faut. Et t'essayes même pas de voir si quelque chose de mieux se cache en dessous. Si ce truc qui se brise, c'est pas qu'une coquille. Non, parce que tu l'aimes trop cette coquille. Et que tu refuses de prendre le risque de perdre Sang Kil si t'es pas sûr de pouvoir le retrouver après. Même si c'est censé être un meilleur truc, ça pourra jamais l'être. Pas si Sang Kil est pas inclus dans l'équation. Et tu le vois bouger. Et tu le vois s'appuyer sur un meuble et tu soupires. Parce que tu le regardes maintenant. Et que putain, il est beau. Vraiment. Bien sur, Sang Kil, ça a toujours été le mec de la bande, un peu beau gosse inatteignable, mais jamais vraiment t'as regardé Sang Kil avec ses yeux là. Toujours avec des yeux de frères. Mais là, la situation l'oblige, et merde. Sang Kil est beau. Mais tu mets cette pensée de côté, parce que cette pensée ouvre un peu plus la faille dans votre relation, et tu peux pas permettre ça. T'as peur. Trop peur.

« Binnie, t'es vraiment habitué à ça ? » Binnie. Binnie. Il t'appelle Binnie. Et tu souris. Parce que la faille se referme un peu. Mais en même tant, pas vraiment. Parce que tu te rends compte que sa jalousie, ses questionnements, c'est pas ceux d'un frère à son frangin, c'est ceux d'un amant au mec avec qui il vient de passer la nuit. Et merde. Tu commences à piger que c'était pas bien. Qu'il fallait pas faire ça. Et d'un autre côté, tu peux pas t'empêcher de te dire que si, c'était une bonne chose. Et que putain, Sang Kil est beau. « Ça me semble tellement irréel, putain. on dirait un vieux scénario d'un mauvais film pour meuf. » Tu pourrais rire, oui, mais ça te semblerait mal venu. Tellement mal placé. Tellement...pas approprié au moment. Alors tu ris pas, tu souris pas. Tu restes là, devant l'endroit où il était assis, pendant quelques minutes. Puis tu te lèves, et tu t'assois sur ton lit. « Je sais pas. C'est bizarre ce qui se passe. Avec les autres, on rigolait juste après, c'était...drôle tu vois ? Ça faisait partie de nos habitudes, comme si ça faisait partie de notre relation de base, tu vois ? Mais toi, c'est différent. Toi, je crois qu'il y a un truc en plus. Toi je crois que c'est plus que ça. »

T'aurais pu lui dire ça. Oui, t'aurais pu. Mais tu le fais pas. Parce que tes larmes ont pas vraiment arrêtées de couler, et que tu sais pas quoi dire. Alors tu le regardes, et tu te lèves du lit. Et tu t'approches de lui, et tu lui tapotes l'épaule pour qu'il te fasse face. Et tu le regardes, les yeux embuées de larmes. D'un coup de poignet, tu essuies les quelques larmes de tes joues, et tu lui dis, bas, comme un gosse qui a besoin de son grand frère. « Kil, j'ai besoin de mon bro là. J'ai besoin de savoir que t'es toujours là. Mon bro. Mon bro, tu sais ? Pas quelque chose d'autre qui ferait que je pourrais te perdre. Juste mon bro. Parce que je veux pas te perdre moi. Je veux pas perdre mon bro à cause d'un verre d'alcool en trop. » Et une nouvelle larme que t'essuies rapidement. « Putain ! Je veux mon frère ! S'te plait Kil ! J'suis désolée ! J'suis désolée ! S'te plait ! S'te plait ! J'veux pas t'perdre ! » Et sans trop le prévenir tu t'écroules sur lui. Parce que t'as besoin d'un contact. Parce que t'as besoin de savoir qu'il sera là. Que c'est que dans ton imagination, cette fissure. Qu'il la ressent pas lui. Et que ce sera comme les autres. Du plaisir la nuit, et le lendemain de la rigolade. Que là, c'est bizarre parce que c'était la première fois. T'as besoin d'un mensonge. T'as besoin de ce mensonge pour le moment. Parce que t'es pas prêt pour le reste. T'es pas prêt pour ce qui vous attend. T'es pas prêt pour la suite. T'es pas prêt pour la vérité.
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MessageSujet: Re: morning glory (won bin)   morning glory (won bin) Empty23/05/16, 10:02 pm

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I'll book myself into a soul asylum
won bin ✧ sang kil
il ne répond pas. et il se contente de rester assis, à larmoyer. tu penses qu'il a compris dans quel état assez épouvantable tu te trouves. t'es rongé par une sorte de culpabilité vis-à-vis de ce qu'il s'est passé. puis de la jalousie. puis de la peur de l'inconnu. puis d'une certaine satisfation - puisque bon, t'as quand même pris ton pied la nuit dernière, même si t'en souviens qu'à moitié. et puis de cette tâche sur ton coeur qui est apparu. en fait, elle est là depuis longtemps. toujours estampillé won bin. il se lève, s'asseoit sur son lit et il semble vouloir te dire quelque chose mais se tait. tu lui demandes si c'est une routine pour lui. il se tait. mais tu sais que oui. avec les autres. et tu n'as plus vraiment l'impression de les connaitre. putain, ton coeur sang kil. il se serre. tu n'es plus avec eux, tu ne sais plus rien d'eux. sages, alchimistes, sur l'île. éloignés. là, t'as envie de chialer comme un gosse. de le rejoindre et de pleurer. pas parce qu'il te culpabilise, non. parce que tu te rends compte que tu les a vraiment laissé tombé. que tu ne sais plus rien. que t'es qu'un con. tu parles du protecteur.

et tu détournes le regard quand il se lève. il semble aussi perdu que toi, au final. sans savoir quoi décider. le silence continue. on entend juste tes soupires. tes doigts qui pianotent sur le bois. tes ongles qui griffent légèrement la surface. tu te prétend l'adulte des deux mais t'es qu'un gosse. la main sur ton épaule est froide mais chaleureuse en même temps. tu entends un reniflement. elle t'incite à te tourner. tu hésites. t'oses même plus lui faire face ? vous avez fais bien pire cette nuit, mon pauvre. en réalité, tu as appris trop de choses. et tu sais pas si lorsque tu vas te retourner, tu le reconnaîtras entièrement. mais tu pivotes quand même. tu es légèrement plus grand. d'un ou deux centimètres. tu le regardes avec une étrange expression. un mélange de colère et d'inquiétude. il essuie ses larmes. c'est une vision tragique pour toi. mais tu ne flanches pas. tu mets ta fierté en avant. tu fais la gueule, quoi. résistes, sang kil. faut qu'il comprenne. il baisse la tête. et il déballe tout.  « kil, j'ai besoin de mon bro là. j'ai besoin de savoir que t'es toujours là. mon bro. » ton cœur se serre. tes sourcils se lèvent et tes lèvres s'ouvrent légèrement. « mon bro, tu sais ? pas quelque chose d'autre qui ferait que je pourrais te perdre. juste mon bro. parce que je veux pas te perdre moi. je veux pas perdre mon bro à cause d'un verre d'alcool en trop. » quelque chose d'autre. « putain ! je veux mon frère ! s'te plait kil ! j'suis désolé ! j'suis désolé ! s'te plait ! s'te plait ! j'veux pas t'perdre ! » finit-il. une demande infantile pour une situation trop adulte.

et il se colle à toi. tu ouvres les bras par réflexe mais tu n'arrives pas à refermer l'étreinte. c'est tellement bizarre. tu lui aurais déjà fait un accolade digne de l'ami que tu es. mais là, tu restes un peu pantois. tu l'entends sangloter. tu te retiens sincèrement de chialer aussi. c'est un cruel spectacle.

c'est là que tu te rends compte que l'île vous tue, petit à petit. elle change vos relations. elle vous éloigne. tu le sais depuis votre dernière rencontre. mais tu pensais que ce n'était qu'une passade. t'aurais jamais dû les laisser se faire envoyer ici. t'aurais dû prendre les responsabilités et y être envoyer seul. seul, au moins, tu n'aurai pas eu le cœur en miette, comme maintenant.

sang kil, tu es le responsable. tu souffres pour eux. laisse-les dans leur ignorance. laisse-le se taper qui il veut mais il faut que tu sois là pour lui. retiens-toi. et fais ce que tu as à faire.

c'est alors qu'on pourrait attendre un rejet de ta part. une fuite. un comportement un peu lâche mais compréhensible. ton sang qui bouille encore. tu pourrais le pousser et te casser. lui dire que t'es son frère et t'arrêter là. mais non. tu n'as pas envie. tu souris. c'est con, hein. il ne peut probablement pas le voir, puisqu'il a la tête enfouie dans ton cou. tu sens son étreinte. tu sens qu'il va pas te perdre. pauvre gosse. alors doucement, tu passes ta main sur sa nuque. et tu recouvres son dos d'un bras protecteur, les phalanges finissent sur ses hanches. les doigts se glissent dans ses cheveux. et tu l'enlaces. fort. très fort. « qu'est-ce que je vais faire de toi, binnie. » tu passes par toutes les émotions en fait. la surprise. le dégoût. la peur. la colère. la jalousie. la joie.

et là, t'es juste gentil. parce que c'est toi. et que c'est lui.
« calme-toi. juste, calme-toi. »

les torses sont peut-être nus mais il n'y a rien de passionnel dans cette étreinte. t'essayes juste de le calmer. c'est pas l'inverse, normalement ? tu auras tout vu. « tu te souviens ce que je t'ai dit la dernière fois, non ? » que tu l'aimais. que ça changerait jamais. même après cette nuit. « même si... je réalise pas encore vraiment ce qu'il s'est passé ici, c'est toujours moi, ton sang kil et t'es toujours mon won bin, ok ? j'ai dit à hak que j'vous protégerai ici. donc y'a pas moyen que tu me perdes. même si... » tu ne finis pas ta phrase. même si c'est putain de bizarre. et que je sais pas ce qu'il se passe dans mon cœur. c'est vrai que tu as juré à votre ami de la police. que tu serai toujours le protecteur. tu ne l'as jamais révélé aux autres. et maintenant, tu le dis. le poids de la responsabilité. tu gardes le menton levé et tu attends que les reniflements cessent. tu te permets un petit relâchement, déposant légèrement le bout du menton sur son épaule. et tu expires longuement. parce que cette situation est bizarre mais qu'au final, t'avais besoin de ça aussi. de ta position, tu as une vue dégagée sur son dos. et sur ses fesses. tu y repenses quelques secondes. et tu ricanes parce que tu vois quelques marques rouges sur sa nuque.

tu les touches légèrement avec ton index. caressant sa peau. sans trop faire attention à ce que tu fais, en réalité. comme un geste naturel. c'est ça, la frustration d'un puceau de vingt-deux ans et tu souris. tu ne te souviens pas de tout. mais tu te souviens avoir ris. beaucoup. et l'avoir embrassé à un peu près tous les endroits possibles et inimaginables. tu acceptes cette réalité-là. comme un adulte. peut-être. tu ne sais pas trop.
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MessageSujet: Re: morning glory (won bin)   morning glory (won bin) Empty25/05/16, 03:59 am


sang kil & won bin
T'es un gros bébé. Un gamin. Ouais, Won Bin. Un gamin qu'a besoin de l'assurance d'un plus grand qu'il sera jamais seul. Tu es le gamin que tes parents ont pommés un jour dans un magasin et qui est terrorisé par la solitude depuis ce jour. Sauf que tes parents sont plus aux alentours aujourd'hui et que la personne qui s'approche le plus d'une famille, tu es en train de la perdre. Ou au moins, tu en as l'impression. Et c'est pas une bonne impression. Du tout. C'est une impression que tu détestes. Que tu voudrais chasser. Que t'aimerais avoir rêvée, imaginée. T'aimerais te dire que c'est pas vrai. Alors tu le prends dans tes bras. Parce que t'as envie qu'il te réconforte, ton bro. T'as envie qu'il te dise que tout va bien. Que tout ira bien. Que tout redeviendra comme avant, que rien ne changera. Que ce sera tout comme avant. Que ce sera tout bien, tout tranquille. Tout drôle, et que vous en rigolerez de cette nuit, quand vous y repenserez. Que quand vous aurez des enfants, vous pourrez dire : « J'ai couché avec tonton Sang Kil quand on était jeunes. » Sauf que cette pensée t'aide pas vraiment, au contraire. Un, vous aurez jamais d'enfants, vous serez morts avant. Deux, t'arrives pas à l'imaginer, ta vie future. C'est comme si t'arrivais pas à avancer. Comme si pour toi, la vie, c'était eux. Les sept nains. Jamais Simplet aurait seulement pensé à partir loin de ses frères. Jamais Simplet n'aurait seulement pensé à vivre sans Prof. Jamais tu n'as pensé à vivre sans Sang Kil. Ou sans les autres hein, pas que Sang Kil. Mais c'est juste que Sang Kil, sur l'île, même s'il est pas avec vous, il est ce qui se rapproche le plus de parents. Et tu pleures, tu renifles. Comme un gosse. Et tu te dis qu'il va partir, qu'il va fuir. Qu'il va te détester, te frapper même. Et t'oses même pas imaginer ce que tu ressentirais si ça arrivait un jour. Les seules fois où il t'a frappé, c'était sans faire exprès. C'était parce qu'il pensait que tu étais quelqu'un d'autre. C'est parce qu'il ne savait pas que c'était toi. Mais si un jour il se décidait à te frapper toi, et pas par erreur, alors... Non. Tu veux pas y penser. Parce que votre relation, t'essayes de la réparer déjà. Et que s'il te frappe, t'as l'impression qu'il cassera cette petite pointe qui vous colle encore ensemble, et tu refuses que ça arrive. Non, ça peut pas arriver. Alors tu le sers. Et tu oublies l'idée qu'il puisse te frapper. Et il pose sa main sur ta nuque. Et tu souris. Et il t'enlace. Et il te sert. Et t'as l'impression que si ce n'était pas dans cette situation, vous seriez en train de parier à qui sert l'autre le plus fort. Parce que tu le sers comme si tu refusais qu'il quitte un jour cette hutte, et tu commences à penser sérieusement à cette option, tu le sers comme s'il était la personne que tu voulais le plus proche de toi dans toutes les occasions. Et il te sert et bien, comme si sa vie en dépendait. Ou comme s'il voulait récupérer toute ta peine,que tu n'en ai plus du tout.

« [color=teal]Qu'est-ce que je vais faire de toi, Binnie.[color] » Et tu rigoles doucement, tout en reniflant. Et ça donne probablement un mot en langue alien. « Calme-toi. Juste, calme-toi. » Mais t'y arrives pas. Parce que les larmes sont en train de tomber, et qu'elles sont franchement difficiles à arrêter. Parce que c'est des larmes. Et que les larmes c'est toujours difficile à arrêter. Et que tu continues de pleurer mais que tu sais plus trop si tu pleures parce que tu veux pas le perdre, encore, ou si tu pleures parce que lui non plus, il veut pas te perdre. Manifestement. Tu fais pas attention à vos tenues, ou t'essayes de pas y faire attention, et tu essayes oui, de te calmer. T'inspires, et t'expires, plusieurs fois de suite. Lentement. Bref, tu respires, mais moins vite qu'à la vitesse normale. « Tu te souviens ce que je t'ai dit la dernière fois, non ? » T'as pas à réfléchir longtemps. « T'es mon frère, je t'aime et ça changera jamais ok ? » Tu t'en souviens même, mot pour mot. Oui, qu'il t'aimait. Que ça changerait pas, jamais. Et ça te fait sourire. Parce que oui, ça changera jamais. « Même si... je réalise pas encore vraiment ce qu'il s'est passé ici, c'est toujours moi, ton sang kil et t'es toujours mon won bin, ok ? J'ai dit à hak que j'vous protégerai ici. donc y'a pas moyen que tu me perdes. même si... » Hak ? Genre, le flic Hak ? De quoi est-ce qu'il parle ? Alors il lui a promis qu'il nous protégerait ? Ça t'étonne même pas. Mais tu connais Sang Kil. Et il l'aurait fait, même sans ça. Et tu le sais. Et tu le sens toucher ton cou avec son index. Et tu te doutes, sans le savoir, qu'il a du avoir trouver une de ses marques de la nuit dernière. Et ça, ça te fait sourire. Et sans t'en rendre compte, t'as arrêté de pleurer. Pourtant, tu penserais pas une seule seconde à la lâcher, oh non. Pas question. Et tu sais pas pourquoi, mais t'aimes trop quand il te tient dans ses bras comme ça. Tu sais pas pourquoi ? Mais t'es con en fait ? Tu le lâches pas. Et tu dégages un peu plus l'endroit qu'il regarde, qu'il observe, qu'il touche. Et tu souris. Et là, tu sais pas s'il peut le voir ton sourire ou pas. Mais de toute façon, c'est un sourire auquel il n'est pas habitué. Un sourire heureux. Mais pas con. Pas un sourire de blagueur ou de farceur, non. Un sourire heureux. Et presque, tu rougirais. Presque. « T'observes ton travail ? C'est beau ? Ça a laissé des traces ? » Encore une fois, ton ton n'est pas moqueur. Non réellement, tu lui demandes. Parce que sans trop savoir pourquoi, s'il a réellement laissé des marques sur ton cou, t'en es heureux. Parce que si tu peux clamer à tout le monde que tu as passé une nuit avec Sang Kil, alors tu le feras. Ou pas. Parce que quelque part, sans vraiment que lui ou toi, vous vous en rendiez compte... Faut pas se leurrer. C'était un truc qui n'attendait que d'arriver. Un truc qui traînait dans l'air depuis un petit bout de temps déjà.
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