jeom yael ○ cherry

Les flammes, le crépitement du feu. Ça aurait pu être simplement la cheminée, oui. Il fait froid dehors. Janvier. L’hiver est rude à Séoul. Mais c’est la maison entière qui tombe en ruine.

Yael n’a jamais aimé la grande bâtisse. Sans vie, silencieuse. Il y’ a souvent été laissé seuls. Parents mondains et superficiels, pas le temps de s’occuper d’un gosse quand on a des relations sociales plus fructueuses à créer.

Au début, c’était un accident. Il s’en souvient parfaitement. Le feu s’est répandu rapidement, il a voulu l’éteindre. Il aurait pu. Mais à quoi bon ? Il n’a pas envie d’entendre la voix aigüe de sa mère. Elle n’a toujours que des reproches au bout des lèvres.

Il ne veut plus rien entendre. Jamais plus. Alors il ferme les yeux, laisse les langues de l’enfer s’approprier tout ce qui l’entoure. Lui compris.
Rêve absurde. Lui, est fait pour être torturé plus longtemps. Éternellement. Miracle, c’est les mots qu’on prononce. Le dos brûlé, c’est tout. L’enfant vivra encore. Mais cette fois en retrait de la société. Pour ses parents, c’est comme s’il n’avait jamais exister.

Ce n’était qu’un fou de toute façon. Toujours seul à parler à des amis imaginaires. Il ne se mêle jamais au gens. Personne ne veut d’un taré.